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L’expérience de Keran en Bulgarie

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La Bulgarie : dernière terra incognita européenne

La Bulgarie est le plus énigmatique de tous les pays de l’Est, au cœur de l’Europe balkanique ce territoire est un assemblage étonnant de montagnes, de forêts, de vallées perdues, de plaines fertiles, de lacs et rivières, sans oublier les plages de la mer …  Noire ! La Mer Noire ? C’est la Mer Noire ! Trêve de plaisanteries, la variété des paysages va de pair avec celle des activités possibles, allant de la rando à la baignade en passant par le ski. Découvrez aujourd’hui le témoignage de Keran qui est parti en ERASMUS là-bas.

Peux-tu nous parler de toi et de ton parcours ?

Alors tout d’abord je m’appelle Keran, j’ai 22 ans, je suis brun, barbu et plutôt sexy (rires). D’un point de vue étudiant j’ai d’abord fait un DUT Technique de Commercialisation puis j’ai intégré un IAE pour faire une Licence en Management. N’ayant pas vraiment de projet clair et d’idée pour mon futur j’ai décidé de réaliser mon Master 1 en Erasmus pour vivre quelque chose de différent et sortir des sentiers battus. Je me suis donc envolé pour la Bulgarie, et sa capitale Sofia, afin d’y étudier quelques mois. Cette expérience m’a donné le goût de l’international et, après l’obtention de mon Master 1, j’ai décidé de réaliser une année de césure pour travailler à l’étranger. Je travaille aujourd’hui en tant que Business Developer à Barcelone.

Partir en Erasmus à Sofia : un choix ou un hasard ?

J’ai toujours été intrigué par les pays de l’ex-URSS, des pays avec une histoire assez particulière et dont on a une vision caricaturale en France. Je dois avouer que mes premiers choix pour faire mon Erasmus se portaient plus sur Prague ou Budapest mais j’ai un peu traîné dans les démarches et Sofia apparaissait comme la destination la plus attrayante parmi les villes délaissées par les étudiants prévoyants. Partir en Bulgarie c’était vraiment l’occasion de découvrir une nouvelle culture, un pays sur lequel je ne connaissais absolument rien et dans lequel je n’aurais jamais imaginé mettre les pieds.

Que peux-tu nous dire sur la vie en Bulgarie (dans la ville où tu étais) et sur ses habitants ? As-tu eu un choc culturel ? Une anecdote à raconter ?

Bien sûr que j’ai eu un choc culturel et c’est exactement ce que je recherchais en choisissant une destination comme Sofia. On sent bien que c’est un pays encore en voie de développement et bien plus pauvre que la France. Les routes et les bâtiments sont parfois dans des états catastrophiques, mon premier logement étudiant me faisait penser à une prison mexicaine. Mais je m’étais préparé à cela et le fait d’être avec des étudiants venant des quatre coins de l’Europe qui vivent la même chose que soi permet de s’adapter rapidement. Et puis j’ai très vite apprécié cette ville qui, comme la plupart des capitales, bouge beaucoup de jour comme de nuit et compte quelques beaux quartiers plein d’histoire. Sous ses airs un peu rude, la population Bulgare est plutôt cool, surtout avec les étrangers, et les jeunes parlent en général bien anglais ce qui facilite la communication.

Comment est le coût de la vie sur place ?

C’est l’un des critères qui a orienté ma décision sur Sofia en particulier, le coût de la vie y est dérisoire. C’est la capitale la moins chère de l’Union Européenne et on comprend mieux pourquoi quand on sait que le salaire minimum en Bulgarie est de 300 Leva (150 euros). Pour donner quelques exemples, le loyer de mon logement étudiant était de 40 euros par mois et j’ai ensuite trouvé un appartement de 140 m² dans l’un des plus beaux quartiers pour seulement 450 euros par mois que nous partagions à quatre (Budget logement : 120eu/mois). Le plat dans un restaurant correct coûte en moyenne 4-5 euros et, pour les amateurs de fast-food, on trouve de bon Kebab à 1 ou 2 euros. Concernant les bars et les clubs, les prix des verres et des bouteilles sont en moyenne 3 fois moins élevés qu’en France et l’entrée est souvent gratuite ou très accessible (entre 2.5 et 10 euros pour les clubs les plus huppés). La seule chose que j’ai trouvé assez cher sont les courses, surtout si vous souhaitez acheter des marques que vous avez l’habitude de consommer en France, mais le panier moyen reste inférieur en termes de prix.

Qu’est-ce que tu y as aimé ?

Tout d’abord, j’ai adoré l’activité débordante de cette ville. Les restaurants et les magasins sont ouverts très tard et il y a même certains supermarchés qui restent ouverts 24/24h. La vie nocturne à Sofia est très développée et j’en ai profité plus que de raison. De plus, il est très facile de se déplacer dans cette ville grâce à un réseau de transports en commun plus que correct et aux nombreux taxis qui ne coûtent presque rien.

Mais ce qui m’a surtout plu c’est ce dépaysement et la possibilité de rencontrer des gens exceptionnels d’origines et de cultures différentes. Car Erasmus c’est avant tout une histoire de rencontre et même si Sofia n’est pas la plus belle ville du monde j’en garde un souvenir inoubliable grâce à tous ces gens avec qui j’ai tissé des liens d’amitié et avec lesquels j’essaie de garder contact.

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Qu’est-ce que tu ne regretteras pas ?

Même si j’ai su m’adapter aux produits locaux, la nourriture fut le point faible de mon séjour. En effet, il était très difficile de trouver de bon produits (viande, poisson, légume) ce qui m’a manqué par moment, bien que je ne sois pas un grand cuisinier.

Au niveau du temps, j’avais été agréablement surpris par les températures en septembre/octobre mais une fois novembre arrivé le froid fut parfois rude à supporter et les trottoirs étaient couverts d’une épaisse couche de glace.

Mais ces points négatifs ne pèsent pas lourd dans la balance au moment de faire le bilan de cette aventure.

Quels endroits as-tu pu découvrir ?

J’ai visité plusieurs villes en Bulgarie et j’ai aussi pu aller à Istanbul qui se trouvait à 7h de bus environ (25euros A/R). Mais je regrette de ne pas avoir fait plus, je n’ai pas profité de ce séjour pour visiter des pays comme la Roumanie, la Serbie, la Grèce qui sont pourtant frontaliers de la Bulgarie. Si j’avais l’occasion de revivre une telle expérience je ferais les choses différemment. Mais j’ai aussi pu découvrir des pays, que je n’ai pas encore visité, au travers des gens que j’ai rencontré (Pologne, Ukraine, Kazakhstan, Autriche, …) et cela a éveillé en moi un intérêt pour toutes ces destinations.

Quels sont tes conseils pour tous ceux qui envisagent de partir à l’étranger ?

Avant de les conseiller, je tiens à les féliciter car il faut une certaine dose de courage pour sauter le pas et partir vivre dans un nouveau pays. Erasmus a été une expérience qui m’a beaucoup apporté et je conseille aux étudiants qui partent d’oublier tous leurs préjugés, d’adopter une attitude positive pour vivre cette aventure à fond et en tirer le plus de bénéfices. Autre point important, évitez de rester entre français, comme certains le fond, sous peine de voir votre niveau de langue stagner et de passer à côté du véritable intérêt d’une expérience internationale.

Merci Keran !

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